Vous avez dit fétichisme ?
On connaît tous le « fétichisme de la chaussure », « le fétichisme des cuissardes » ou encore des porte-jarretelles. C’est en tout cas de cette manière que j’en ai entendu parler la première fois avant même d’entamer mes études de sexologie.
Agrémenter volontiers la rencontre érotique d’objets, scénarios divers ou vêtements particuliers dans le respect et avec le consentement du partenaire est le plus souvent synonyme de découvertes et de plaisir partagé.
Dans ce cas, notre curiosité ou créativité nous fait repousser plus loin les limites de notre être érotique.
En réalité, ce qui peut créer des difficultés, ce n’est pas d’aimer voir ou toucher des chaussures pendant la relation sexuelle. Ce qui crée la difficulté, c’est de n’aimer que la chaussure.
En effet, pour être génitalement fonctionnelle, la personne fétichiste a besoin d’utiliser ou d’évoquer mentalement, une partie du corps, un objet, un rituel ou un scénario précis.
Conséquences du fétichisme
La personne fétichiste peut ressentir beaucoup d’anxiété et d’angoisse à l’idée de perdre l’objet de son fétiche.
L’excitation génitale est rattachée au fétiche et donc, la personne fétichiste se ressent avec une fonctionnalité érectile fragile qui dépend du fétiche. En effet, s’il n’a pas accès à ce fétiche (dans la réalité ou dans son imaginaire), il n’arrive pas à avoir une érection.
Parfois, les conséquences financières sont importantes car certains scénarios sont coûteux.
Le fétichisme au sein du couple
Si le partenaire s’est montré collaborant au départ, il arrive souvent un moment où ce dernier refuse de recréer le rituel. Il ou elle a le sentiment que le désir sexuel n’est pas orienté vers lui ou elle, mais vers l’objet du fétiche.
Il ou elle ne veut plus coopérer aux demandes car il (elle) peut avoir l’impression que la personne fétichiste en réalité s’intéresse plus au fétiche qu’à lui ou elle.
Traitement du fétichisme
Ce trouble est en relation directe avec les codes d’attraction sexuelle de cette personne qui sont dits « limitatifs ». Nous pouvons travailler à l’élargissement de ces codifications qui sont dites évolutives tout au long de notre vie, grâce à un travail sur l’imaginaire, la présence à son corps et la fierté d’habiter sa masculinité ou sa féminité.
En réalité, nous n’essayerons pas d’enlever l’attrait pour « la chaussure » mais nous travaillerons à l’élargissement de ces codifications.
Vous souhaitez régler une difficulté en lien avec le fétichisme ? Je vous invite à prendre contact ou à m’envoyer un mail.